Pourquoi j’ai coupé mes locks ?

​Et beaucoup d’autres questions, que je n’ai pas encore eu l’occasion de répondre mais que j’ai noté dans mon carnet de note afin de vous faire cet article.

Mon post Instagram

Voici mon post Instagram du 6 Octobre 2019 :​Big Chop ! 💇🏽‍♀️​​

​Il y a tant de​ choses dans une vie, tant de passages, de doutes, de joies, de peines… Tant de changements, tant de j’aurais due et de je n’aurais pas due.

Il y a quelques années je suis tombée amoureuse de cette coiffure qu’on appellera dreadlocks, je ne l’ai pas fait tout de suite car ma mère la détestais. J’ai patienté trois longues années, entre harcèlement scolaire et déni pour prendre mon indépendance, pouvoir enfin faire la coiffure de mes rêves qui me ressemblaient tellement et enfin commencer à m’aimer un peu. Et pour être honnête avec vous, je pensais que j’aurais finis ma vie avec cette crinière de lionne.

​1 an, 2 ans, 3 ans, puis 4 ans après, me revoilà face à ce miroir, à me dema​nder combien de temps encore allait durer cette mascarade. Parce qu’au fond je m’aime maintenan​t, beaucoup moins que dans 1 ans encore mais beaucoup plus qu’il y a 4 ans, le jour où j’ai revêti cette coiffure qui intriguais ta​nt. J’en ai rencontré des personnes, juste grâce à ma coiffure (en France surtout), je l’ai porté fièrement tel une couronne, je l’ai fait virevolté en boîte de nuit, j’en ai pris soin comm​e si on me les avaient prêter.
Peut-être qu’elle est là, l’histoire de mes locks, elle m’ont appris à avoir confiance en moi, à me sentir bien dans ma peau, à m’en fo​utre de ce que les gens pensent de ma manière d’être, à m’aimer. Mais voilà, le chemin à été long, mais nos chemins doivent aujourd’hui se séparer, il est temps de passer à autres choses, de me redécouvrir, mon moi intérieur, que je ne voyais encore que dans le reflet du miroir.​Alors je vous l’annonce officiellement : j’ai fait mon Big Chop à 23 ans 1 mois et 1 semaine. Et je m’aime à en crever 🤣🥰🥰🥰 #bigchop #exdreadlocks #byemylocks #iloveme #gedenfamily #cranerasé

​Pourquoi j’avais fait des locks ?

​Il faut savoir que depuis mon adolescence j’ai toujours eu deux gros kiffes en matière de coiffure : les dreadlocks et les cheveux court à la garçonne. Oui je sais ce vous êtes en train de vous dire, ce sont deux coiffures opposées, le problème c’est qu’étant ado, je ne pouvais faire aucune d’entres elles. Ma mère détestait les dreadlocks, alors tant que je vivais sous son toit, il n’en était pas question que j’en porte, quant aux cheveux très court, il fallait oser !
Oser raser (ou presque) sa tête, assumer sa coupe de garçons. A l’époque (2011), je considérais cela comme le summum de la rébellion, et j’étais du genre à me fondre dans la masse, à essayer de me faire oublier autant par les professeurs que par les élèves (merci le harcèlement scolaire). Je n’aurais su assumer cette différence de goût, de style, de personnalité, qui se serait retourné contre moi.
​Ce n’est qu’en 2014, après avoir obtenu mon bac, que je suis partie en France métropolitaine poursuivre mes études. Vivant à présent seule, je n’ai pas perdu beaucoup de temps avant de me trouver une coiffeuse et de me faire mes dreadlocks. Je les ai porté durant quatre ans, avec tous les avantages (plus de séances de démêlages, coiffures qui tient longtemps…) et les inconvénients (regards parfois dubitatifs, douleurs après le coiffage, prix de l’entretien…) qui vont avec.

​Pourquoi j’ai coupé mes locks ?

​J’étais très fière de ma crinière de lionne, qui m’a apporté bien plus que je ne le pensais, assumer ma différence, mon style, ma personnalité, m’aimer tel que je suis… Me défaire de cette image péjoratif que j’avais de moi-même à cause des autres.
​Il faut tout de même savoir qu’il est très difficile de trouver un bon coiffeur de dreadlocks que ce soit en France métropolitaine ou aux Antilles avec des prix raisonnable et surtout qui ne baisse pas en qualité avec le temps, vos locks grandissent, prennent de plus en plus de temps à entretenir et ce n’est pas évident.
Surtout aux Antilles où il fait chaud, vous transpirez, vos locks se salissent vite et contrairement aux idées reçus, les locks pour qu’elle tiennent doivent être très bien entretenue. Abat les poussières, produits chimiques, qui laissent des résidus…
Même si  je bravais tous ces rituels d’entretiens chaque mois, je savais au fond de moi, que plus je m’aimais plus mon histoire d’amour avec cette coiffure prennait fin. En revanche ce que je ne savais pas du tout, c’est quand ce moment arriverai, à quel âge ou période de ma vie, je me sentirai prête à sortir de cette zone de confort.
​Au bout de quatre ans et suite à diverses épreuves intervenus dans ma vie cette année, j’ai constaté que je ne l’ai portais plus comme avant. Pour me fondre dans un groupe d’individus, attirer le regard sur mes cheveux plutôt que sur mes bras marqué par mes crises d’angoisses, donné l’air forte qu’on vous conseil d’avoir pour ne pas (plus) être harceler.
​Aujourd’hui, je ne me sens plus obligé d’avoir cette « marque » d’originalité pour me sentir belle, forte. Porter mes locks faisait parti d’un cheminement vers qui je suis réellement, je ne repars pas de zéro, je repars nouvelle. Ce n’est pas juste pour marqué le coup, mais avec une vrai volonté d’accueillir la nouvelle moi. Me réapproprié ce corps qui a trop longtemps servi de bouclier envers les autres tout en emprisonnant ma dépression à l’intérieur de moi.

​Et Mr G dans tous ça ?

​J’ai parlé à Mr G de mon envie de coupé mes locks, pour marquer le début de ma nouvelle moi après ces deux années qui avait sans doute été les plus marquantes de ma vie notamment avec le décès de ma grand-mère. Et comme d’habitude, il m’a écouté, comprise et tout naturellement m’a proposé son coiffeur pour le grand saut ! Pour tout vous dire il m’a même offert la coupe, il a été très compréhensive et je le remercie encore pour cela.

Est-ce que je regrette ?

A mon grand étonnement, beaucoup de personnes me demandent si je regrette d’avoir coupé mes locks, tout d’abord, sachez que je ne me suis pas levé un matin, pris une paire de ciseaux et coupé mes locks une par une. Comme j’ai expliquer plus haut, c’est une décision mûrement réfléchi. Avoir les cheveux court à se côté mature que j’ai toujours adhérer, mais je n’étais pas prête, à assumer mon choix de vouloir porter ces coupes (encore merci aux harcèlement scolaires), porter mes locks à été la transissions entre « ma vie de harceler » à « j’assume qui je suis que ça plaise ou non ». Et puis honnêtement j’ai l’air de regretter ?
​J’espère avoir répondu à toutes vos questions, si vous en avez d’autres n’hésitez pas à me l’ai poser en commentaire. Dîtes-moi si vous avez déjà fait un Big Chop, à quel âge et pour quelle raison, et ce que vous pensez de ma nouvelle tête !

4 réflexions sur “Pourquoi j’ai coupé mes locks ?”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut