Si je devais classer mes traits de caractères, Aimante serait tout en haut de la liste. Ce qui est assez étrange car lorsque j’analyse ma vie sentimentale du haut de mes 27 ans. Je suis incapable de dire si un jour, on m’a aimé.
Pourtant j’ai aimé… Oh oui j’ai aimé ! Aimée avec mes tripes, avec mon âme, en silence, en le criant, en souffrant, en riant. J’ai vécu chaque amour comme si c’était le dernier mais je n’ai jamais reçu le tiers de ce que je donnais. Et ça ne m’a jamais arrêté de continuer à aimer, à donner de mon temps, mon énergie à contribuer au bonheur d’autrui.
Il paraît que le véritable amour signifie aimer quelqu’un sans avoir d’attentes ni de croyances limitantes. Cela signifie prendre soin de quelqu’un, faire passer ses besoins avant les vôtres et avoir un véritable désir de son bonheur.
Si ça ne tient qu’à cela, je peux donc me vanter d’avoir la chance d’être une personne capable d’aimer autrui. Je peux également, en tant que chrétienne, me dire que sur cet aspect, je vis pleinement en accord avec la Bible qui dit en 1 Jean 4 : 7-8 :
Bien-aimés, aimons nous les uns les autres; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour.
Mais alors d’où vient cette sensation de ne jamais avoir été aimé ?
Je suis navrée, mais je n’ai pas de réponse à cette question. Pour être honnête, j’ai arrêté de chercher un pourquoi qui suggère que c’est moi le problème. Parce qu’il n’y a aucun mal à aimer son prochain, à se soucier de lui, à vouloir être une bonne compagne.
Être une femme et une mère
Au-delà de ce sentiment de n’avoir jamais été aimé malgré tout l’amour que j’ai pu éprouvé dans mes relations. Ma conception de l’amour et du couple a été littéralement chamboulée par ma grossesse et ma maternité.
J’ai lu un jour sur les réseaux sociaux qu’: une femme n’oublies jamais la façon dont elle a été traité durant sa grossesse et son post partum. Cette phrase résonne encore dans ma tête, car elle est ma réalité.
Je suis mère célibataire depuis la naissance de mon fils et je sais que mes relations ne seront plus jamais pareil. Pas seulement parce que j’ai un enfant, mais aussi parce que j’ai dû faire face à comportement traumatisant durant ma grossesse et mon post partum.
Dieu va me restaurer
Pour être honnête il y a des jours où je suis envahie par la peur, d’autres jours c’est la colère la tristesse ou parfois la culpabilité qui me ronge de l’intérieur.
Mais je ne cesse de prier. Je prie car je sais que seul Dieu peut m’aider à vaincre tout ces sentiments, toutes ces pensées parfois sombres et surtout cette saison de solitude que je traverse. Ni ma famille, ni mes amis, ni les relations ne peuvent m’en délivrer.
Seul Dieu peut et va me restaurer. Je prie pour notre futur, pour mon fils, pour mon futur époux, pour l’épouse que je serai. Je prie et j’implore son pardon pour ma vie passée. Je rends grâce pour ce que j’ai, et je fais confiance pour ce que j’aurai
Je pense qu’on passe tous par cette phase dans nos vie où effectivement on a cette impression. Mais ce n’est qu’une impression !