Vous êtes sûrement aller sur Instagram aujourd’hui, et vous avez dû trouver votre fil d’actualité très sombre aujourd’hui, en effet le hashtag #blackouttuesday s’est répandu à travers le monde via le réseau social. J’ai donc décidé d’écrire un article sur le sujet, internet en regorge déjà, certes mais je tenais à ajouté ma petite pierre à l’édifice dans cette cause qui me touche énormément.
Dans cet article nous allons parlé du mouvement Black Lives Matter, de ses origines. De l’affaire qui remue les Etats-Unis depuis une semaine ainsi que du #blackouttuesday qui envahit Instagram et Twitter aujourd’hui !
Qu’est-ce que le mouvement Black Lives Matter ?
Black Lives Matter (BLM), qui se traduit en français par « la vie des Noirs compte », est unmouvement militant afro-américain qui se mobilise contre la violence ainsi que le racisme systémique envers les Noirs. Les membres de BLM font régulièrement des manifestations et se mobilisent contre les meurtres de personnes noires par des policiers. Ils accordent une importance particulière au profilage racial, à la brutalité policière ainsi qu’à l’inégalité raciale dans le système de justice criminel des États-Unis.
Comment est né le Black Lives Matter ?
Le mouvement est né en 2013, après l’acquittement de George Zimmerman, le coordinateur d’une surveillance de voisinage blanc qui a tué par balles Trayvon Martin, un adolescent noir de 17 ans non armé.
Il a été lancé par trois femmes afro-américaines impliquées dans les mouvements communautaires: Alicia Garza, Patrisse Cullors et Opal Tometi; cette dernière dirige à New York un groupe de défense des droits des immigrants : Black Alliance for Just Immigration.
Le jour de l’acquittement de George Zimmerman Alicia Garza publia sur les réseaux sociaux un message intitulé «A Love Note to Black People» dans laquelle apparaissait: «Black People. I love you. I love us. Our lives matter, Black Lives Matter», ou en français : «Personnes noires. Je vous aime. Je nous aime. Nos vies comptent. La vie des Noirs compte.» Patrisse Cullors avait alors répondu sur Twiter en postant l’hashtag: #BlackLivesMatter. Le mouvement était né.
De l’Hashtag aux magnifestations.
Au début, il ne s’agissait que d’un hashtag qui permettait aux gens d’exprimer leur indignation sur les réseaux sociaux, essentiellement sur Facebook et Twitter.
C’est en 2014 que le mouvement a pris de l’ampleur après les morts de Michael Brown, un adolescent noir de 18 ans non armé abattu par la police à Ferguson, dans le Missouri et Eric Garner, un noir de 44 ans également non armé et décédé des suites de son arrestation musclée par la police de New York. A cette occasion, Black Lives Matter commence à organiser des manifestations pour dénoncer la violence et le racisme des forces de l’ordre. La première a lieu en août 2014 à Ferguson.
Depuis, ils sont apparus pour dénoncer de nombreux autres cas de violences policières à l’encontre des noirs, dont le cas du jeune Tamir Rice, 12 ans, abattu par des policiers alors qu’il jouait avec une arme factice dans un parc ou encore dans l’affaire Freddie Gray, Terence Crutcher, Botham Jean, Ahmaud Arbery et tout dernièrement dans le cas de George Floyd décédé le 25 mai 2020 à Minneapolis, dans le Minnesota.Le mouvement a également dénoncé des violences faites à des femmes noires. Plus de 1000 actions ont déjà été organisées.
En février 2015, il existait selon Patricia Cullors 23 sections locales de Black Lives Matter aux États-Unis, au Canada et au Ghana.
Durant l’été 2016, un rapprochement en France est également fait avec Black Lives Matter dans le cadre de l’affaire Adama Traoré.
L’affaire George Floyd.
La mort de George Floydest une affaire de violence policière américaine menant au décès de cet homme afro-américain pendant son interpellation par un policier blanc, Derek Chauvin, le 25 mai 2020 à Minneapolis, dans le Minnesota aux États-Unis.
Dans l’affaire deux versions s’oppose, celle des témoins et des caméras de surveillance et celle des policiers. Le site Wikipédia a relaté les versions ci-dessous:
Déroulement des faits:
Le 25 mai 2020, peu avant 20 h, dans le quartier de Powderhorn Park, à l’intersection entre la Chicago Avenue South et l’E. 38th Street, à dix minutes du centre-ville de Minneapolis (Minnesota), George Floyd achète des cigarettes dans l’épicerie Cup Foods. Il rejoint ensuite sa voiture, où plusieurs amis l’attendent.
Rapidement, il est soupçonné d’avoir utilisé un faux billet de vingt dollars. À 19 h 57, deux employés viennent réclamer les cigarettes, sans succès. Quatre minutes plus tard, à 20 h 1, un employé de l’épicerie contacte le 911. Il décrit Floyd comme «affreusement saoul» et n’ayant pas «contrôle de lui-même». Le policier qui reçoit l’appel demande à trois reprises à propos de Floyd: «Quelle race ?» , «Est-il blanc, noir, amérindien, hispanique, asiatique ?»
Lorsqu’une équipe de quatre policiers — Derek Chauvin, Tou Thao, Thomas Lane et J. Alexander Kueng — arrive sur place, il est dans sa voiture. Floyd est interpellé, menotté dans le dos et conduit sans résistance vers une voiture de police. Les agents de police le maintiennent au sol par un plaquage ventral.
Derek Chauvin appuie son genou sur son cou pendant neuf minutes. Pendant plusieurs minutes, allongé sur le ventre et quasiment immobile, Floyd répète «I can’t breathe» (Je ne peux pas respirer en français) et appelle à l’aide. Derek exige de lui de se calmer. Plusieurs témoins assistent à la scène, la filment et demandent aux forces de l’ordre d’arrêter.
Floyd devient immobile quelques minutes plus tard, mais Derek maintient son genou sur le cou de Floyd jusqu’à la venue des secours, soit pendant deux minutes et cinquante-trois secondes. Les passants alertent sur son immobilité et demandent que son pouls soit pris. Ils sont tenus à distance par Tou Thao. Les policiers appellent une ambulance. À l’intérieur de celle-ci, les ambulanciers contrôlent son pouls à plusieurs reprises, sans pouvoir le détecter, et tentent de le réanimer. George Floyd est finalement transféré à l’Hennepin County Medical Center, où il est déclaré mort.
Version policières:
D’après la police, l’intervention ferait suite à un appel pour ébriété sur la voie publique. George Floyd, décrit comme ivre, aurait résisté à son interpellation. Selon la version policière, il résiste physiquement après être sorti de sa voiture. Il se raidit, tombe au sol et dit aux policiers qu’il est claustrophobe. Les policiers auraient ensuite essayé à plusieurs reprises de le placer sur le siège arrière, mais il aurait lutté et serait intentionnellement tombé, en disant qu’il ne monterait dans la voiture et qu’il refuse de rester debout.
Déjà souffrant lorsqu’il s’est fait menotter, il aurait été encore debout lorsqu’il commence à dire qu’il ne peut plus respirer. À 20 h 24, un policier aurait vérifié son pouls, et il est transféré dans l’ambulance à 20 h 27. Toujours selon la police, il serait mort à l’hôpital.
Cette version des faits est contredite par une vidéo provenant d’une caméra de surveillance d’un restaurant situé à proximité du lieu de l’interpellation et une autre prise par un témoin. On y voit Floyd n’opposer aucune résistance après qu’il est appréhendé.
Si la version des policier semble déjà fragile, ce sont les vidéos prises par les témoins de la scène et notamment lors d’un Facebook Live qui deviendront viral sur internet.
Une vidéo de 45 secondes prise depuis l’intérieur d’une voiture montre George Floyd être sorti de son véhicule, sans qu’il n’oppose de résistance aux policiers. Une autre vidéo émanant d’un témoin filme J. Alexander Kueng et Thomas Lane plaquant Floyd sur le ventre, en s’asseyant sur lui. Derek Chauvin a déjà son genou posé sur le cou de Floyd, et Tou Thao est debout.
Le Facebook Live débute après que Derek Chauvin ait commencé d’appuyer son genou contre le cou de George Floyd. Ce dernier répète «S’il vous plaît» et «Je ne peux pas respirer» (I can’t breathe.), gémit et sanglote. Un témoin dit «Vous l’avez eu. Laissez-le respirer», suivi d’un autre : «L’un de mes potes est mort de la même manière», ce à quoi Floyd répond «Je suis sur le point demourir de la même façon». C’est à ce moment que Derek lui dit de se calmer.
Un policier non identifié lui demande «Qu’est-ce que tu veux ?», et Floyd lui répète de nouveau «I can’t breathe» avant de demander «S’il vous plaît, le genou sur mon cou, je ne peux pas respirer, monsieur». Il crie ensuite «Maman !» puis «Mon estomac me fait mal, mon cou me fait mal, tout me fait mal» et demande de l’eau, sans que les policiers ne lui répondent. Il poursuit «Je ne peux pas respirer. Ne me tuez pas».
Un témoin fait remarquer que «son nez saigne» , tandis qu’un autre s’adresse à Chauvin Dereck : «Enlève-toi de son cou.» Les passants s’emportent contre les policiers : «Il ne résiste même pas à l’arrestation !», «Vous êtes en train d’interrompre sa respiration putain !» Tou Thao leur dit qu’«il parle, il va bien» ; un témoin lui répond «Il ne va pas bien». George Floyd est devenu immobile, mais Dereck Chauvin continue d’appuyer sur son cou. Les témoins alertent qu’«il n’est plus réactif» et qu’«il ne bouge plus». Thao se moque d’eux : «Ne prenez pas de drogues, les gars.» Les passants continuent de protester et demandent que les policiers prennent son pouls, sans succès. Le live prend fin lorsque George Floyd est emmené dans l’ambulance.
Les quatre policiers présents avaient chacun une caméra-piéton. La police n’a pas diffusé les images.
La contre-autopsie de la vérité !
Le 29 mai 2020, la plainte contre le policier indique que selon l’autopsie officielle du corps de Georges Floyd, il n’est pas mort de strangulation ou asphyxie, mais du fait de sa contention au sol, combinée avec ses problèmes de santé et une intoxication potentielle.
Floyd était atteint d’une maladie coronarienne et d’une maladie cardiovasculaire. Les premières conclusions indiquent qu’aucune constatation physique ne permet d’étayer un diagnostic d’asphyxie ou d’étranglement traumatique. La plainte rappelle que cette manœuvre est connue pour son caractère dangereux, à laquelle sont sensibilisées les forces de police. Les avocats de la famille affirment cependant que Floy n’avait pas de problème de santé sous-jacent.
Le 1er juin 2020, le médecin-légiste communique à la presse ses conclusions finales. Il affirme finalement que Floyd est mort d’un arrêt cardiopulmonaire. Il évoque clairement un homicide, mais aussi, en plus de problèmes de santé, une utilisation récente de méthamphétamine et une intoxication au fentanyl qui ont selon lui contribué à sa mort.
Les résultats définitifs ont été rendus publics peu après que les avocats de la famille aient présenté les résultats d’une contre-autopsie menée par des experts «indépendants» qu’ils avaient mandatés.
Une seconde autopsie, indépendante et réalisée à la demande de la famille par Michael Baden et Allecia Wilson, affirme que George Floyd est mort d’asphyxie due à une pression soutenue. La compression qu’il a subi, au cou et au dos, a bloqué la circulation sanguine jusqu’à son cerveau. Elle rapporte aussi que George Floyd n’avait aucun problème de santé qui aurait pu causer le décès ou y contribuer. En plus de Derek Chauvin, elle met en cause les policiers Thomas Lane et J. Alexander Kueng.
Etre Noir aux Etats-Unis ne devrait pas être une condamnation à mort. Jacob Frey (maire de la ville de Minneapolis)
La population en colère !
Dès le lendemain de la mort de George Floyd, plusieurs milliers de personnes se rassemblent à Minneapolis, appelant à ce que la police cesse de tuer des Noirs et réclamant justice. Ils scandent «I can’t breathe». Le lieu de l’interpellation de Floyd est rapidement transformé en un mémorial temporaire.
La soirée du 26 mai est marquée par des heurts entre les forces de l’ordre et les manifestants, réprimés par du gaz lacrymogène et des tirs de balles en caoutchouc. Les émeutes continuent le lendemain, des barricades sont érigées et des incendies et pillages ont lieu.
Dans la nuit du 27 au 28 mai, un homme est tué par balle. Une manifestation est organisée simultanément à Los Angeles. Entre 500 et 1 000 personnes bloquent l’autoroute Interstate 5 . Les manifestations de protestation et les émeutes s’étendent ensuite à tout le pays.
Ce Vendredi 29 Mai, Derek Chauvin, le policier qui s’était tenu agenouillé sur le cou de George Floyd a été inculpé pour meurtre au troisième degré et homicide involontaire”. Le procureur Mike Freeman a déclaré qu’une plainte détaillant l’ensemble des charges serait rendue publique plus tard, mais qu’il ne “voulait pas attendre plus longtemps pour annoncer que Chauvin est en garde à vue et inculpé”, rapporte le quotidien de Minneapolis.
Cette inculpation n’a pas calmé la colère des New-yorkais, ils étaient des dizaines de milliers à se rassembler ce week-end lors des manifestations contre les violences policières qui continuent de dégénérer en affrontements avec les forces de l’ordre à la nuit tombée. Comme dans plus de 170 villes américaines.
Ce week-end, plus de 50 véhicules de police ont été incendiés et 800 manifestants arrêtés. Alors lundi, les autorités ont décidé de doubler le nombre de policiers en fonction, passant de 4000 à 8000 agents sur le terrain. Le gouverneur Andrew Cuomo a aussi instauré un couvre-feu à New York pour la première fois depuis 1943. De 23 heures à 5 heures du matin, toute personne se trouvant à l’extérieur peut être interpellée par les forces de l’ordre et risque jusqu’à 90 jours de prison.
Le New-York Times a publié un article sur le passif de l’Officier Derek Chauvin, il a été relayer par Courrier International. Dans cet article nous découvrons que le représentant de la loi a fait l’objet “d’au moins 17 plaintes pour faute professionnelle” . En près de 20 ans de service avec la police de Minneapolis, Derek Chauvin s’est “battu avec un homme avant de le blesser grièvement après avoir tiré deux coups de feu”, il a “utilisé un langage désobligeant et dégradant avec le public”, il a été cité “dans un procès pour brutalité”. Mais, selon le quotidien new-yorkais, les seules mesures disciplinaires dont il ait fait l’objet ont été “deux lettres de blâme”.
Instagram et Twitter submergé par #blackouttuesday
Ce mouvement viendrait de l’industrie musicale. Jamila Thomas, d’Atlantic Records et Brianna Agyemang de Platoon ont invités les maisons de disque à suspendre leur activité mardi 2 juin en guise de soutien aux manifestations. Elles ont lancé pour l’occasion le hashtag #TheShowMustBePaused.Le hashtag serait ensuite devenu #BlackOutTuesday (le mardi débranché), et repris à travers le monde entier.
L’appel a été notamment suivi par Sony Music, Atlantic Records, Capitol Music Group, Warner Records… Spotify a annoncé intégrer des silences de 8 minutes et 46 secondes dans certaines playlists, à savoir la durée pendant laquelle le policier blanc a maintenu le cou de George Floyd sous son genou, provoquant sa mort. Columbia Records a souligné que le mardi « n’est pas un jour de congé » mais plutôt un moment pour « trouver des moyens d’avancer dans la solidarité ». De nombreux labels se sont également engagés à faire des dons à des organisations de défense des droits civils.
Nous avons tous été témoins de son meurtre en plein jour… Nous sommes brisés et nous sommes dégoûtés. Nous ne pouvons pas normaliser cette douleur.
Beyonce
Depuis son lancement, le #BlackOutTuesday est devenu viral sur les réseaux sociaux et a très vite dépassé la sphère musicale. Beaucoup d’internautes appellent à la cohésion de tous les peuples, quelle que soit la couleur de peau de chacun.
Le black-out de l’industrie musicale survient après que des dizaines de célébrités, dont Rihanna, Jay-Z, Dr Dre, Taylor Swift, Cardi B, Billie Eilish et Killer Mike, Beyonce aient exprimé leur colère et leur solidarité.
Plusieurs stars comme le basketteur Lebron James, Rihanna, Kendall Jenner, Marion Cotillard, Alexa Chung et bien d’autres ont partagé une photo noire sur leur compte Instagram.
A 16h, sur le réseau social Twitter, #BlackOutTuesday est en top tendance dans 43 pays différents. Aux États-Unis bien évidemment mais également sur tous les continents : en Australie, Algérie, Brésil, Émirats Arabes Unis, tout comme aux Philippines ou en Norvège. En France, le hashtag a été partagé plus de 540 000 fois. Sur Instagram, plus de 6 millions de personnes à travers la planète ont posté un fond noir en guise de soutien aux manifestants.
Je vous remercie de m’avoir lu jusqu’au bout, je tenais vraiment a faire un article sur ce qui se passe là-bas en ce moment et sur cette vague de solidarité que l’on a pu voir sur Instagram et Twitter aujourd’hui. N’hésitez pas me laisser des commentaires, dans le respect et la bienveillance. A Jeudi les Angels !
8 réflexions sur “#blackouttuesday Quand Instagram se revêt de Noir !”
Sophia
Un article très complet, je ne connaissais pas l’origine du mouvement et j’avoue que j’étais un peu perdu hier car je n’avais pas trop suivi l’actualité aux USA
Coucou Elodie,
Je suis trop contente que le blog soit à nouveau en ligne ! Super article, surtout la partie sur le déroulement des faits, je n’ai pas osé regarder les vidéos sur Facebook
Super article comme d’habitude, je n’avais pas suivi toute l’histoire de George Floyd donc merci pour les détails je comprends mieux pourquoi il y a tant d’émeutes aux USA
Un article très complet, je ne connaissais pas l’origine du mouvement et j’avoue que j’étais un peu perdu hier car je n’avais pas trop suivi l’actualité aux USA
Coucou Elodie,
Je suis trop contente que le blog soit à nouveau en ligne ! Super article, surtout la partie sur le déroulement des faits, je n’ai pas osé regarder les vidéos sur Facebook
Super article ✊🏿✊🏾✊🏽 Black Lives Matter
Merci pour cet article ✊🏿✊🏾✊🏽 j’étais à Paris Mardi parmis les 80 000 personnes j’en ai encore des frissons
Super article comme d’habitude, je n’avais pas suivi toute l’histoire de George Floyd donc merci pour les détails je comprends mieux pourquoi il y a tant d’émeutes aux USA
Super article ! Plein de détails, on compté mieux les émeutes aux USA. J’ai moi-même participé à la manifestation devant le tribunal de Paris
#blacklivematter merci pour cet article très complet et très intéressant
❤🖤🖤🖤